Con-finement

2022-03-12

Les avions se cachaient pour mourir…

Début 2021…

Bon ben cé pas demain la veille au soir que je vais pouvoir flyer pour prendre l’air…
Cé pas ke j’pensa partir pour la Muerte Valiente à Cul-bas.
Non, mais…

Cé parce qu’après souper, j’avais l’habitude d’aller promener mon ti-pitou Diabète pour kisse kalme le taux de suc… Maintenant que le poids des deux mesures est tombé, ma médecine m’a dit que c’est la piqûre d’insulence qui m’attend avant celle des vacances-vaccines des gouverne-ments…

En fait, je le sais, je ne marche pas assez, je ne cours encore moins, en réalité j’marche pu, à force de bâtons dans les rues-tules, on finit par arrêter. Quand dira-t-on… j’en ai assez, je suis repu, j’en laisse aux autres, peu les emportent, kon m’apporte ma pitance avant la potence, merci.  J’ai ma dose.

Je regarde le train passer, rempli de voyageurs ébahis, pis le bô gros paquebeau kon cé gonflé, notre Titan-nique plein de gilets de sauve-ton-âge, qui s’en va vers son iceborg ki, cretons, aura eu le temps de fondre kom PCU ô soleil!…

De là d’ailleurs le problème: on laisse se délayer notre capital polaire!
On se fie à l’immensité de l’Ô saillant pour éviter de se frotter aux aspérités d’un acronyme Coronaminus.

 

Dans les décombres d’une maison incendiée, 1977.
(prises de vue – Leica M4 obj. Super-Angulon 21mm f3,4 sur pellicule Kodak Tri-X)

 

Les moutons, kon a arrêté de compter en cognant des clous dans le cercueil d’un Autre, dorment dans leurs granges en flammes…

 

Mais dans nos chaumières où le couvre-feu mijote,
la sainte Libârté nous tient bien au show,
le dieu QanUS nous protège, pis en attendant de voir la face du Q,
y’aura toujours le zeste des oranges de Marre-à-l’Ego pour mettre du piquant!

 

Par insou-science ou défiance, cé pas plus difficile de faire passer un chat par le trou d’une serrure que de s’organiser le party en catimini, de se rassembler l’éparpillé, pis d’rester chez l’un ou chez l’autre en rêvant d’la Xième dose du sébum de Vérité, même ke ça ajoute un p’tit buzz!…  À chacun son ‘pusheur’ de Bonheur!

 

Jeune femme, blouse ouverte, posant près de la fenêtre d’un vieil appartement de la rue Mentana, 1977.
(tirages sur papier Agfa Portriga traité au sélénium).

Buzz, buzz, cé la Peaulisse!
On va finir chez l’Inspecteur Jalon-du-Bonheur.
On s’en fout!  Presque.
Vaut mieux la prison que, comme l’autre kia passé l’âge, de rester dans son SèchàLSD.

Continuez, priez, vibrez, et plus vous serez rassemblés, mieux ce SRAS.
Ceci étaient vos corps, défendants l’illusoire Maya nue…

Parce que, qu’on se le cache pour dit,
après la Pusdamis,
ce sera le Grand Cashback ou le Gland Crash,
ché pu trop, anyways j’veux’dire,
… la ‘Reset’ des Banquiers de nos sociétés patriarcales bancales qui, réclamant leurs dus, décideront qui auront le droit de porter leurs bouches au sein flétri d’une Gaïa aux allures de Vénus de Mulots momifiée.

 

Rien de moins, rien de plus, pour nos âmes échouées dans le panier abandonné du stationnement vide d’un CostCo.

On le savait. On a laissé faire. Pis après.
Fiers Nous.
J’me souviens pu… quelle était notre devise?
$US ou Cenne-Canayenne??  C’est l’Argent qui mène, là où tou’l’monde va.

J’veux juste mon SUV.  Sans culpabiliser.
Pis laisser tourner l’moteur su’l Park avec la clim en attendant qu’à mon tour…
On me serve un de mes dix-commandements à lotto.

Non, mais franchement.


Ça donne quoi de s’ouvrir les yeux si le Coeur se ferme…
Ne sommes-nous tous pas dans la même tempête?

Chacun dans son embarcation, son pédalo, son gros yarkt…
dans le creux ou dans le haut de la déferlante,

liés par les promesses d’un monde sans cesse meilleur, amélioré, chacun pour Soi…

Où l’on aurait oublié que : l’Autre c’est le Moi d’un autre que moi.

Ne m’en veuillez pas, à la dérive sur mon radeau, d’écouter le chant de la sirène Espérance et d’hésiter à noyer le cri strident de la Lucidité…
Les courants qui agite ma Mer sont bien profonds, obscurs et imprévisibles…
Mais je flotte encore.

N’essayez pas non plus de me crucifier avec les deux-par-quatre d’un code secret din lettres BMR!  Il vous resterait le ‘N’ à décoder…


Épilogue

Qui suis-je pour oser affirmer que j’aurais goûté à la Vérité?  Ne serait-ce qu’en Utopia…

Loin de moi l’idée d’adhérer à toutes sortes de croyances qu’elles soient vraies ou fausses ou les deux…  Je reste perplexe; c’est un réflexe.
Mais force est de constater que le Monde se polarise dans de grands mirages, que mon monde se désaxe comme s’il s’agissait de planètes n’étant plus sous la lumière d’un soleil, de plus en plus près d’un trou noir… et que le Doute et le scepticisme ont renvoyé la Vraie Vérité se draper dans un beau linceul au couleurs du pluss meilleur Haut-parleur encensé par la masse.

À près de deux ans du début d’une grande catastrophe (parce qu’à mon avis s’en est une), avec le second souffle dans les braises du ‘couvre-feu’ (et plus personnellement, à plus de deux ans sans travail régulier ou revenus subventionnés), j’ai vu se dégrader la qualité de mes contacts sociaux en même temps que l’augmentation d’un questionnement existentiel de plus en plus ‘malaisant’ qui trouve de moins en moins de réconfort auprès du réchauffement de l’atmosphère générale des lieux…

En plus, l’on m’apprend que mes deux doses ne font plus l’affaire! ?!?…
L’Affaire de Qui?…  De ce méchant et gourmand Om-Minion!?
Ou de plus gourmands encore, avides de contagieux pouvoirs?…
Je ne sais plus.
J’ai peine à entendre au loin, l’écho du mot ‘Courage’…

Mais comme disait mon’oncle dan’l temps des fêtes : ‘avoye donk, une autre tite shotte!’
Dans la lueur de l’aube du lendemain, je savais ma candeur, évanouie.

Par chance!… Les GAFAMs de ce monde continuent de s’intéresser à mes ‘datas’…
Me réconfortent et me renvoient constamment à mes désirs basse-ville et matériels.

Je suis encore en vie.

Englué sur l’immense Toile, attendant que l’on me trouve…
Je me répète sans cesse : 

« … ça va bien aller. »

 

Mars 2022

Maintenant qu’il est question d’apprendre à vivre avec LE virus…
Il nous reste à ré-apprendre à vivre entre nous…
Une fois les masques retirés, saurons-nous nous re-connaître, nous re-trouver quelque part là
où nous nous sommes laissés…?
Au delà du Doute qui a creusé en Nous ces ‘états profonds’ où stagnent la discorde et les pseudos vérités…
Seuls l’Ouverture, le Respect et la Tolérance peuvent tisser le filet de nos vies.

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