Le 27 septembre 2019, j’ai marché. Et pas tout seul!
J’ai participé, en compagnie de centaines de milliers de personnes, à la grande marche de Greta Thunberg pour la lutte aux changements climatiques à Montréal.
En 2009, j’écrivais à propos des Copains de Copenhague (rencontre des dirigeants à propos des changements climatiques à Copenhague)… On s’en rappellera, j’espère.
Parce que je suis consterné de constater que dix ans plus tard, ce ne sont pas de bonnes nouvelles qui nous sont annoncés…
Les populations se conscientisent, se mobilisent, mais les industrieux eux?… les politiquaires eux?… Où nous mènent-ils?…
Du haut de la très haute tour de Babelle (comme dans bébelles de No Well),
attirés par le chant de Méduses (comme dans je ne m’abuse),
nous nous sommes jetés dans un vide impalpable, improbable et vertigineux…
Mais la chute et le vent sont grisants.
Tout au long de la descente, nous nous répétons constamment :
… jusqu’ici, tout va bien…
Pourtant nous savons que la Terre nous attend… Et que nous y retournerons.
Nous en sommes les Enfants.
Nous avons cru, en grandissant, que nous pourrions la dompter et faire qu’elle serve tous nos désirs jusqu’à la fin des temps.
Dans cette quête incessante d’un paradis illusoire et quelque part perdu, nous sommes incapables de répondre à la question :
Qui, Gaïa sert-elle…?…
Et ainsi nous nous privons de la plus grande sagesse.
Mine de rien, nos élus sont à décider du sort de Gaïa.
Mines de rien, nous creusons joyeusement nos tombes.
Lancés sur nos autoroutes de la consommation, nous roulons à toute allure comme si le chemin serait sans fin. Les ‘airs’ industrielles et technologiques que nous avons atteint nous permettent de le croire, et de vivre ainsi.
Téméraires conducteurs que nous sommes, on pense que le panneau ‘DEAD END’ fera juste une tite ‘puck’ de plus su’l char!… si nous nous y frottons! Mais, derrière se cache l’Arbre de Vie, bien plus vieux et durable que nos véhicules terrestres transitoires…
Dans la quête qui nous occupe, personne n’a envie de mettre les ‘breakes’.
On n’avance pas su’l break à bras!
On n’arrête pas le progrès; seuls les regrets s’en chargeront…
Citoyens!
Il sera vraiment très difficile d’appliquer les freins.
Parce que : celui qui, dans cette course, pense que c’est en ralentissant, ou pire!
… en arrêtant, qu’il gagnera!
Eh bien celui-là, passe pour un idiot.
Mais… l’idiot du village sera peut-être le dernier qui pourra rigoler lorsque les autres se seront tus, laissés pour compte du grand décompte?
L’Humanité évolue, mute. D’humains, certains sont devenus ‘autruches’.
Et découvrirons-nous un jour?… Que, les Anciens avaient finalement raison.
Que la Terre est belle… et bien : plate!
Et que rendus à son extrémité, nous tomberons dans le vide…
La rondeur réconfortante de Gaïa, notre terre-mère, est trompeuse…
Elle n’est qu’une illusion qui nous permet de, sans cesse, tourner en rond.
De toute évidence, la fixation, oserais-je dire ‘masculine’, sur les rondeurs fait des ravages!
Des roues, des balles, des ballons, des nichons!
Mets-en ma Poule! Tant que ça roule!!
J’aimerais bien m’arrêter. Et regarder le paysage.
Pourquoi pas faire un pique-nique!?
Et partager toutes les bonnes choses accumulées?…
On é un peu tanné, là!…
Du: «amène ton frique avant que j’te le pique!»
Pis encore du: «avoye Monik, vient ke j’te nique!»
J’aimerais bien m’arrêter.
Mais pas tout seul.
Pas seul sur le bord de la route…
Avec le vent des vannes qui me poussent dans l’dos!
Avec pour seule présence, une marmotte toutte écrapoue.
Et l’odeur d’la dernière moufette kia pas entendu le pouette-pouette!
J’aimerais bien continuer à marcher…
Jusqu’aux prés.
Parce que le Bonheur y est, paraît-il…
Dans les prés. Et près, les uns des Autres…
Allons-y!… Tirons-nous!
Et, laissons-leur les balles… qu’ils nous destinaient.
Il est temps de changer d’ère…
Passer de la Patrie à la Matrie.